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La légende de la fée de l’île de Loc’h

    legende de la fee du loc h

    Plongez dans les brumes mystérieuses du Finistère et laissez-vous emporter par la légéndaire histoire de la fée de l’île de Loc’h, une légende bretonne fascinante.
    Découvrez l’histoire captivante de Houarn et Bellah, leur combat contre la Groac’h, et leur quête d’amour et de richesse.
    Ce conte, mêlant amour, courage et magie, nous transporte dans un univers où le merveilleux côtoie le danger et où l’espoir triomphe toujours.
    Une légende bretonne à ne pas manquer !

    Une idylle contrariée : Houarn et Bellah, deux âmes promises

    Notre histoire débute à Lannilis, charmant village niché au cœur de la Bretagne.
    Là-bas vivaient Houarn Pogamm et Bellah Postik, deux jeunes amoureux dont les destins étaient liés depuis leur tendre enfance.
    Leurs familles, autrefois prospères, avaient été frappées par le malheur : la mort prématurée de leurs parents les avait plongés dans la pauvreté.

    Malgré leur amour sincère, ils n’avaient ni bétail ni biens pour envisager un mariage.
    Bellah, tissant avec soin ses rêves d’avenir, et Houarn, travaillant sans relâche aux champs, espéraient un miracle qui leur permettrait enfin de s’unir.

    Mais la patience a ses limites…
    Las d’attendre une meilleure fortune, Houarn décida de quitter le foyer familial pour parcourir le monde.
    Avant son départ, Bellah, inquiète mais confiante, lui remit deux précieuses reliques issues de son héritage familial :

    • La clochette de saint Kolédok, capable d’avertir ceux qui l’entendaient que son porteur était en grand danger.
    • Le couteau de saint Corentin, doté du pouvoir d’annuler tout maléfice.

    Elle garda pour elle la troisième relique : le bâton de saint Vouga, offrant le don de téléportation.
    C’était une arme secrète, réservée aux moments cruciaux.

    depart d houarn

    L’appel de la Groac’h : une quête périlleuse

    C’est ainsi qu’Houarn prit la route, traversant landes et forêts jusqu’à atteindre le Sud-Finistère.
    Là-bas, il entendit parler d’une étrange créature légendaire : la Groac’h de l’étang du Loc’h, une fée vivant sur la plus grande île des Glénans.
    On racontait qu’elle possédait des richesses incommensurables, mais aussi qu’elle attirait les imprudents dans son antre pour les transformer en grenouilles ou en poissons.

    Les habitants locaux tentèrent de dissuader Houarn, mais ce dernier, aveuglé par sa quête de fortune, ignora leurs mises en garde.
    Il monta dans un petit bateau flottant près de l’étang, et à peine eut-il posé les pieds dedans que celui-ci sombra dans les profondeurs aquatiques.

    Houarn a l etand du loc h

    Un palais sous-marin : l’enchantement de la Groac’h

    Houarn se retrouva alors devant un somptueux palais de coquillages, accessible par un escalier cristallin.
    À l’intérieur, la fée apparut, rayonnante de beauté et de grâce.
    Elle l’accueillit chaleureusement et lui offrit des mets exquis accompagnés de vins capiteux.
    Sous son charme ensorcelant, Houarn accepta sa proposition : partager ses trésors en échange de sa main.

    Mais voilà, la Groac’h n’était pas femme à respecter ses promesses.
    D’un geste rapide, elle transforma Houarn en grenouille, condamnant ainsi le jeune homme à un sort funeste.
    Comme tant d’autres avant lui, il rejoignit la cohorte de captifs retenus prisonniers dans le palais subaquatique.

    palais de la Groac’h

    Le courage de Bellah : une héroïne hors du commun

    Pendant ce temps, loin de là, Bellah entendit soudain la clochette de saint Kolédok retentir.
    Son cœur se serra : Houarn était en danger !
    Sans perdre un instant, elle saisit son bâton de saint Vouga et se téléporta jusqu’à l’île de Loc’h.
    Là-bas, elle découvrit un ancien prisonnier de la fée, métamorphosé en poisson mais encore conscient.
    Celui-ci lui révéla le secret pour libérer les captifs : il fallait verser trois gouttes de sang sur la source magique du palais.

    Déterminée, Bellah mit au point un plan audacieux.
    Déguisée en jeune homme séduisant, elle retourna voir la Groac’h.
    Cette dernière, intriguée par cette nouvelle venue, ne se méfia pas immédiatement.
    Bellah réussit à tromper la vigilance de la fée et, profitant d’un moment d’inattention, utilisa le couteau de saint Corentin pour briser le maléfice pesant sur les captifs.

    Bellah affrontant la Groac’h

    Houarn, redevenu humain, tomba dans les bras de Bellah, bouleversé par son acte de bravoure. Ensemble, ils choisirent quelques pièces du fabuleux trésor de la Groac’h avant de regagner leur cher Lannilis.

    Un mariage heureux : la victoire de l’amour et de la persévérance

    De retour chez eux, riches et comblés, Houarn et Bellah purent enfin réaliser leur rêve : se marier et fonder une famille.
    Leur histoire devint rapidement célèbre dans toute la région, symbole de l’amour triomphant face aux obstacles et à la magie noire.

    Pourquoi la légende de la fée de l’île de Loc’h continue de nous fasciner ?

    La légende de la fée de l’île de Loc’h reflète les valeurs profondes de la culture bretonne – courage, fidélité et esprit de sacrifice.
    Elle rappelle aussi que derrière chaque mythe se cache souvent une morale universelle : l’amour véritable peut surmonter tous les défis.

    legende bretonne

    Alors, la prochaine fois que vous visiterez les rivages des Glénans ou que vous contemplerez les étangs du Loc’h, souvenez-vous de cette histoire…
    Qui sait ? Peut-être entendrez-vous encore le tintement lointain de la clochette de saint Kolédok !

    Légendes bretonnes

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