L’hippocampe, ou cheval de mer, appartient à la famille des Syngnathidés.
Cette famille regroupe dans les mers européennes deux groupes très caractéristiques par leur forme : les syngnathes (les aiguilles de mer ou vipères de mer) et les hippocampes.

En fait, deux espèces d’hippocampes fréquentent les eaux européennes : Hippocampus hippocampus (hippocampe à museau long) et Hippocampe moucheté ou chevelu (Hippocampus guttulatus).
Et, on les trouve dans le Golfe du Morbihan en Bretagne.
Ces deux espèces vivent rarement plus de 4 ans et sont de taille moyenne (15 ou 16 cm de long).

Que sait-on de l’hippocampe ?

C’est un poisson aux nombreuses particularités

L’hippocampe est typiquement un poisson de la zone littorale (entre la surface et 50 m de fond) fréquentant les fonds d’algues ou les herbiers.
En effet, on ne le retrouve que très rarement en pleine mer car il devient alors très vulnérable. Dans les faits, la petite taille de ses nageoires ne lui permet pas de se déplacer rapidement.

En réalité, le cheval de mer se propulse en avant grâce à sa nageoire dorsale qu’il agite rapidement. Et ses nageoires pectorales, situées très haut, près de la tête, ne lui servent qu’à maintenir sa position verticale lors de sa progression. Il a donc un comportement très calme, presque indolent.

Sa queue préhensile, comparable à celle d’un singe, est aussi remarquable.
Elle lui permet de s’accrocher aux plantes qui l’entourent.

Ensuite, la couleur de l’hippocampe dépend du milieu environnant (homochromie). S’il vit au sein d’une végétation d’un vert brillant, il sera lui aussi d’un vert vif et sa teinte empruntera toujours celle de la végétation qui l’entoure.

Enfin, contrairement à celle de la plupart des poissons, la peau de l’hippocampe n’est pas recouverte d’écailles mais de plaques osseuses formant les carènes anguleuses d’une véritable armure.

Les premiers fossiles d’hippocampes datent d’il y a environ 40 millions d’années, ce qui est très récent à l’échelle des temps géologiques.

Chez les hippocampes, c’est le papa qui accouche !

La reproduction : quand dame nature inverse les rôles !

Vous avez bien compris, c’est le papa qui accouche !

Durant la danse nuptiale, les deux individus s’enlacent par leur queue.
Le mâle arbore pour l’occasion une parure dorée. Puis a lieu l’accouplement.

Et c’est la femelle qui pond ses ovules dans la poche abdominale du mâle (marsupium), formée par des replis de la peau.
Ainsi, lorsqu’il est prêt pour l’accouplement, le mâle exhibe sa poche ventrale largement ouverte.
La femelle y dépose ses œufs et le mâle peut ensuite les fertiliser.
En pratique, la poche du mâle peut contenir une centaine d’œufs.
Et, l’incubation dure une dizaine de jours à quelques mois.
Les jeunes éclosent à l’intérieur de la poche et ressemblent déjà à l’adulte avant de sortir.

Allez, on termine par une petite vidéo assez exceptionnelle : l’accouchement d’un papa hippocampe !
Car chez l’hippocampe, c’est le papa qui porte les nouveaux-nés.
Voici donc l’accouchement d’un de ces papas modèles en vidéo.

Bébés hippo

Les nouveau-nés mesurent une dizaine de millimètres et ont déjà la forme adulte, bien que leur corps soit transparent.
Ils sont agile et vorace. Très vite, ils se tiennent verticalement, leur peau se couvre de pigments et les plaques osseuses commencent à se dessiner.

Ensuite, la croissance est assez rapide puisque leur maturité sexuelle est atteinte vers huit mois.
Le cycle biologique peut alors recommencer.

Plus d’infos sur l’hippocampe

Un prédateur a temps complet

Ces poissons mangent des proies minuscules, des petits crustacés ou des alevins de poisson.
La recherche de nourriture occupe une grande partie de leur temps.

L’approche d’une proie est lente, l’hippocampe avance tête baissée, suivant des yeux sa victime.
Ses yeux capables de regarder chacun dans une direction opposée, lui permettent de repérer ses proies plus facilement.
Arrivé à bonne distance, il relève la tête brusquement, et projette en avant sa bouche protractile largement ouverte.
Ensuite, il utilise sa bouche comme une paille pour aspirer sa proie.

Les ennemis de l’hippocampe

L’hippocampe a beaucoup d’ennemis : le thon, le cabillaud, la raie, certains crustacés comme le crabe.
Toutefois, son plus redoutable prédateur est “l’homme”.
En effet, la dégradation de son habitat et sa surexploitation à des fins commerciales menacent l’espèce.

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